Partie 1 : Les enjeux du numérique : l’exemple de l’Éducation avec les « pour » et les « contre »

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Les enjeux du numérique sont globaux et concernent tous les domaines : la citoyenneté, le monde professionnel et la vie sociale.

Nous allons prendre un seul exemple et un seul domaine celui de la formation et de l’éducation.

L’arrivée massive du numérique dans la formation et dans l’éducation a divisé la communauté éducative en deux pôles avec deux discours opposés: d’un côté les « pro-numérique » qui trouvent que le numérique constitue une solution pour donner un nouvel élan à l’instruction et àla formation et résoudre ainsi des problèmesaussi bien matériels que pédagogiques et, de l’autre, les « anti-numérique »pour quile numérique comporte plus d’inconvénients que d’avantages.

Avec un regard distancié qui recherche l’objectivité,on peut dire que les arguments des uns et des autres ont leur pertinence. En effet, au-delà du côté prise de position ces arguments, même opposés, sont fondés car ils décrivent les deux faces d’une réalité complexe. Aussi, pour se faire une idée objective, il est important de se référer aux études qui ont été faites sur les avantages et les inconvénients du numérique dans l’éducation.

En référence à l’article : « Le numérique va-t-il révolutionner l’éducation ? » [1] nous allons présenter et commenter ces deux positions pour comprendre les enjeux, analyser les atouts du numérique et en mesurer les limites.  Nous le ferons en posant 7 questions qui sont autant des affirmations que des idées-reçues mais contiennent également des éléments de vérité.

Ce premier article se concentre sur les trois premières questions et la réflexion se poursuivra dans le cadre des deux prochains articles.

La première question qui se pose est celle de la nature même du numérique qui favoriserait l’apprentissage car ellerepose sur des visuels, du son de l’interactivité ce qui rend l’apprentissage plus riche et plus complet.

Il est vrai que le numérique apporte un traitement dynamique et instantané de l’information en rendant facilement accessible une masse d’informations. Cependant, cette masse d’information « brute » nécessite une méthode de sélection, une capacité à trier et à hiérarchiser les informations, à les relier les unes aux autres et à créer ainsi du sensce qui permettre la compréhension et facilitera l’apprentissage.

La deuxième question qui se pose consiste à dire que le numérique favoriserait l’apprentissage de manière autonome.

Certes le numérique permet à chacun d’organiser et de gérer son apprentissage de manière individuelle et autonome sans être dépendant de la progression et du rythme du groupe ou de l’accompagnement de l’enseignant.

Cela est juste, cependant l’autonomie cela s’apprend. Les rythmes individuels et les capacités à traiter les informations de manière autonome sont inégalement répartis ; certains auront, du fait de leur milieu social, une aisance et des facilités pour travailler en toute autonomie alors que d’autres seront en difficulté. Sitout le monde n’a pas la capacité à apprendre de manière autonome, le rôle de l’enseignant ou du formateur sera justement d’accompagner ses élèves dans l’acquisition ces compétences.

La troisième question qui se pose est la suivante : le numérique rendrait l’apprentissage plus motivant.

Effectivement les outils numériques sont « userfriendly » c’est-à-dire faciles à utiliser, intuitifs, interactifs, dynamiques, modelables et personnalisables donc, de ce fait, ils sont plus attractifs que des supports article figés et uniformes. Cependant, aussi facile à utiliser et esthétique que soit un outil, il ne favorise pas la motivation par nature. La motivation pour apprendre ne dépend pas de l’outil. [2] L’un des rôles de l’enseignant, ou du médiateur humain, est de susciter la motivation. Il est en est ainsi des mentors ou de toute personne qui nous a donné envie d’apprendre pour lui ressembler ou faire comme elle. L’enseignant incarne en quelque sorte le savoir et suscite l’envie et le désir d’apprendre. Il éveille la curiosité et développe le sens critique qui sont au fondement de la motivation. De plus, une fois que la motivation pour apprendre est au rendez-vous il s’agit par le travail de s’inscrire dans le processus d’apprentissage. Le soutien, l’autorité et le contrôle qu’exerce l’enseignant vont alors transformer la motivation et acquisition de savoirs, de savoirs faire et de savoirs être.

[1] Cécile Gorréhttps://www.skolo.org/2020/08/03/le-numerique-va-t-il-revolutionner-leducation/

[2]Cf l’adage : « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif » !

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