Le développement durable : un enjeu vital (4)

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Ce quatrième article poursuit l’analyse du programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies qui a fixé 17 objectifs pour la planète et pour l’humanité tout entière.
Dans cet article nous nous intéressons à l’ODD 6 qui constitue un enjeu vital pour l’humanité et pour toute forme de vie sur terre.

ODD 6 / Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

Cet objectif concerne chacune et chacun d’entre nous dans sa vie quotidienne. En effet, l’accès à l’eau a toujours été un enjeu pour les sociétés humaines qu’elles soient nomades ou sédentaires, pastorales ou agraires… cependant,dans les sociétés modernes cet enjeu se pose avec une acuité nouvelle.

Les disparités et les inégalités dans la disponibilité de la ressource comme dans sa répartition, sa gestion, sa commercialisation et sa préservation créent au niveau mondial des problèmes d’une exceptionnelle gravité.

Désormais la communauté internationale est consciente de cette gravité et cela se traduit dans le sixième objectif qui« vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030, en particulier pour les populations vulnérables. ». Cet ODD a également pour objectif une gestion durable de l’eau dans la mesure où des millions de personnes souffrent de la rareté de la ressource. Il met en valeur la notion de gestion transfrontalière de la ressource dans la mesure où elle pose des problèmes de conflits entre États et exige de développer des coopérations.

Les enjeux de cet ODD sont nombreux le premier enjeu de cet ODD concerne l’accès à l’eau potable afin que d’ici à 2030 tous les habitants de la planète puissent avoir un accès à l’eau potable à un coût abordable. C’est un enjeu vital et qui nécessitera une véritable mobilisation mondiale avec un partenariat entre États mais aussi dans le cadre d’un partenariat Public-Privé.

Le deuxième enjeu concerne l’accès aux services d’assainissement et d’hygiène qui est également un enjeu de salubrité et de santé mais aussi de protection des femmes, des filles et des personnes vulnérables.

Le troisième enjeu est relatif à l’amélioration de la qualité de l’eau ; désormais c’est la pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques qui est le problème central. La question du traitement des eaux usées et du recyclage de l’eau de manière sécurisée est également à l’ordre du jour.  Cet enjeu a pour corollaire la gestion durable des ressources en eau de sorte que la ressource soit utilisée de manière rationnelle avec une approche intégrée et une véritable coopération transfrontalière.

Un autre enjeu est la protection et la restauration des écosystèmes liés à l’eau comme les montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières et les fleuves, les lacs etc.

Pour espérer atteindre ces objectifs il est nécessaire de développer une coopération entre les pays riches et les pays en développement. Mais il faut également associer les populations locales et savoir responsabiliser toutes les parties prenantes.

La France est relativement bien dotée en matière de ressources hydriques. La prise de conscience des enjeux de la gestion de l’eau a été précoce dès la loi du 3 janvier 1992 qui affirme que cette ressource est « le patrimoine commun de la Nation, chacun ayant droit à l’usage de l’eau et à l’accès à l’eau potable de qualité à un coût acceptable. »

La France a également inscrit le principe pollueur-payeur, définit dans l’article 4 de la Charte de l’environnement. Ce principe devait en principe permettre de financer en partie l’assainissement de l’eau.

Les résultats sont loin d’être parfaits. Ainsi, en 2013 seule la moitié des eaux de surface en France (cours d’eau, lacs et eaux littorales) et 67% des eaux souterraines sont en « bon état chimique », c’est-à-dire conformes aux normes de qualité pour les principaux polluants.

La directive cadre européenne sur l’eau adoptée en 2000 permet à la France de gérer l’eau dans le cadre de Schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux.

Le secteur le plus « gourmande en eau est le secteur agricole pour l’irrigation, l’élevage mais également pour la transformation des produits agroalimentaires.

Mais désormais bien que dotée en eau la France n’est pas épargnée par le changement climatique qui modifie les enjeux de la gestion de l’eau. C’est un problème qui ira en s’aggravant car on estime la diminution potentielle des débits des cours d’eau en été de 10 à 30 %.

48 % des eaux de surface françaises étaient en « bon état chimique » en 2013 (DREAL délégations de bassin, 2013). Cela donne une idée sur l’ampleur de la tâche. Nous devons tous réaliser que la gestion de l’eau et son utilisation rationnelle et responsable est l’affaire de tous.

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