Les évolutions de la formation professionnelle en quelques questions (2)

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Nous avons vu dans l’article précédent les avancées et les évolutions positives qui résultent de la réforme de la formation professionnelle de 2018.

Cependant, comme en toutes choses, il y a des limites et des difficultés qui subsistent.

Certaines sont aisément surmontables quand d’autres constituent de véritables défis à relever.

L’une des difficultés qui apparait est la complexité de l’architecture d’ensemble ce qui peut nuire à la lisibilité du système. En effet on constate une multiplicité de dispositifs et une pluralité d’acteurs dans le domaine de la formation professionnelle. Cela signifie que l’on a voulu tenir compte de toutes les situations et mobiliser de nombreuses instances et structures. Mais cette volonté d’exhaustivité peut devenir un inconvénient en rendant le système trop complexe et la recherche d’information difficile.

Les personnes qui sont à la recherche d’une formation peuvent parfois avoir du mal à interpréter les sources et risquent face à la masse d’informations de se décourager.

Le risque d’une inégalité dans l’accès aussi bien à l’information qu’à la formation elle-même est non négligeable. En effet, malgré les efforts visant à rendre la formation plus accessible, de nombreuses inégalités subsistent. Certains segments de la population tels que les jeunes, les femmes, les travailleurs précaires, les demandeurs d’emploi, les personnes en situation de handicap…  peuvent, rencontrer des obstacles spécifiques pour accéder à la formation. Ces difficultés sont d’abord liées à la maitrise de l’information.

Il y a également les freins financiers même si de ce point de vue la situation s’est considérablement améliorée grâce à la monétisation du CPF.  Les personnes sont certes plus autonomes dans le choix et le de contrôle de leur formation mais le budget dont elles disposent sur leur CPF n’est pas toujours suffisant pour financer en totalité certaines formations.

Soulignons aussi la difficulté d’adaptation constante aux besoins du marché en termes de compétences. Il y a une rapidité des évolutions technologiques et économiques qui peuvent rendre difficile l’adaptation au même rythme des programmes de formation. Certains secteurs peuvent être en retard dans l’intégration des compétences émergentes.

Le projet d’une formation tout au long de la vie ne tient pas toutes ses promesses car sa mise en œuvre effective est difficile par exemple pour les travailleurs les plus âgés qui peuvent avoir du mal à trouver des opportunités de formation continue adaptées à leur situation.

L’articulation entre la formation et l’emploi est encore à parfaire car certains diplômés peuvent avoir du mal à trouver un emploi correspondant à leur formation, ce qui souligne l’importance de liens plus étroits entre les établissements de formation et les entreprises.

Enfin il est parfois difficile d’évaluer de manière précise l’impact des réformes de la formation professionnelle sur l’employabilité et les compétences des individus, ce qui rend complexe l’ajustement des politiques en fonction des résultats concrets.

Ces limites soulignent que le chantier des réformes reste ouvert et qu’il est important de continuer à ajuster les politiques de formation professionnelle pour garantir leur efficacité et leur pertinence à long terme.

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