Les batailles de l’intelligence artificielle ne font que commencer (1)

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Cela fait des années que l’on entend parler de l’intelligence artificielle IA (ou AI pour les anglophones). Les plus anciens se souviennent qu’il y a 25 ans, le 11 mai 1997, le champion d’échecs Garry Kasparov avait été battu par Deep Blue, un superordinateur conçu par IBM. Kasparov a tenu bon pendant six parties et a fini par perdre sur le score final de 3,5 points à 2,5. Une défaite historique de l’homme et de son intelligence, que nous allons nommer par commodité l’intelligence naturelle (IN ou NI), face à la machine et à sa puissante intelligence artificielle.

Mais aujourd’hui les choses ont profondément changé, la compétition entre l’IA et l’IN s’est considérablement durcie car l’IA appliquée à de nombreux domaines a modifié nos comportements comme nos activités. De plus nous, les humains, commençons à craindre de perdre la partie face aux performances de l’IA.

Ainsi, les chatbot nous interrogent sur nos capacités à rechercher et à traiter l’information. Rappelons qu’un chatbot est un programme informatique automatisé qui permet de répondre automatiquement à une demande d’information et, avec l’évolution de l’intelligence artificielle, d’analyser et de comprendre les discussions avec les internautes qui l’utilisent.

Les chatbots existent depuis des dizaines d’années mais tous les chatbots n’utilisent pas l’intelligence artificielle comme le fait ChatGPT. Certains chatbots utilisent simplement des mots-clés pour créer une réponse qui peut ou non être utile. Par exemple, si vous dites à un chatbot sans IA que vos invités ne sont pas encore arrivés, il pourrait vous proposer d’aller vérifier la porte d’entrée. D’autres chatbots, comme le ChatGPT, utilisent une IA assez sophistiquée. C’est pourquoi l’usage de l’IA par ChatGPT en fait un outil extrêmement utile pour de très nombreux usages mais il pose aussi quelques problèmes notamment des problèmes éthiques dans la formation et l’éducation.

Parmi les débats survenus à la fin de l’année 2022, il y a donc la médiatisation de ce chatbot particulier, ChatGPT, qui justement utilise l’IA.

Pour vérifier où nous en sommes en matière de comparaison entre notre intelligence naturelle ou humaine et l’intelligence artificielle, nous avons essayé ChatGPT à plusieurs reprises.

ChatGPT  a été créé par la société OpenAI en décembre 2022. Il nous promet de répondre à toutes les questions qu’on peut lui poser.

Alors nous avons commencé par lui demander de nous dire qui il est.  Sa réponse a été claire et nette mais déroutante. Jugez-en par vous-même.

« ChatGPT est un modèle linguistique d’IA développé par OpenAI, qui est capable de générer un texte de type humain en fonction des données qui lui sont fournies. Le modèle est entraîné sur un large corpus de données textuelles et peut générer des réponses à des questions, résumer de longs textes, écrire des histoires et bien plus encore. Il est souvent utilisé dans les applications d’IA conversationnelle pour simuler une conversation de type humain avec les utilisateurs. ».

Cette réponse est certes claire et nette mais ce qui retient l’attention c’est que cet outil nous explique qu’il pourra « simuler une conversation de type humain avec les utilisateurs ».  La voie est donc ouverte à incorporer du sentiment dans l’lA et c’est là que les débats deviennent passionnants, nous y reviendrons dans une prochaine édition.

Il convient d’être juste et de reconnaitre que ChatGPT nous permet de réaliser des choses inimaginables en un temps record comme avoir un texte parfaitement documenté et exhaustif sur à peu près n’importe quel sujet. Cette quasi-immédiateté de la collecte, du traitement, de la synthèse et de la mise en forme d’une énorme masse d’informations est réellement prodigieuse. Bien utilisée cette IA permettra de réaliser des prouesses en matière d’éducation, de formation et de recherche.

Toutefois, cette technologie comporte également des risques et des dangers. Des chercheurs en ont énuméré toute une série tels que :

  • La création de logiciels malveillants
  • La fraude et la triche à l’école et lors des examens
  • La dévalorisation voire la ruine du travail des écrivains et des journalistes
  • L’hameçonnage et l’escroquerie
  • La tromperie des recruteurs

Dans une prochaine édition, nous reviendrons aussi bien sur les usages pédagogiques et positifs de l’IA que sur ses risques et ses dangers.

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