Le management responsable en temps de pandémie

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« Quand on affronte les problèmes de demain avec les organisations d’hier, on récolte les drames d’aujourd’hui » (Michel Crozier)

 

La crise sanitaire, aussi subite que brutale, a fait couler beaucoup d’encre sur « le temps d’avant » et « le temps d’après ». Certes nous voulons tous retrouver nos habitudes : sortir sans masques, visiter sa famille et ses amis, aller au cinéma, manger dans un restaurant… bref, vivre comme avant la pandémie.

Mais retrouver nos habitudes en termes de management serait une erreur, car le management d’hier ne tenait pas assez compte de la responsabilité sociétale et environnementale pas plus qu’il ne donnait à l’éthique la place qui lui revient.

 

L’histoire nous apprend que toute crise majeure constitue une transition entre deux étapes dans la marche du monde. Elle comporte son lot de difficultés à surmonter et de chances à saisir. Dans les cultures d’Extrême-Orient (Chine ou Japon) la notion de crise est désignée par deux idéogrammes qui signifient simultanément danger et opportunité.

Or, la crise sanitaire que nous vivons est une crise majeure qui nous impose de revoir nos modes d’organisation et de gestion de nos activités. Elle nous pousse à adapter, voire à réinventer, nos manières de vivre et nos manières de travailler. Nous avons commencé à le faire en adoptant le télétravail. Mais nous avons également commencé à le faire en utilisant de plus en plus les outils et moyens numériques dans notre vie quotidienne, personnelle ou familiale.

Les entreprises sont ainsi mises au défi de faire évoluer leur management vers davantage de responsabilité individuelle et collective, vers une éthique partagée par tous, vers davantage de coopération, de solidarité, de confiance et de bienveillance.

Ces nouveaux défis étaient présents dans les engagements des entreprises mais restaient trop souvent au stade des « bonnes intentions ». Ils sont désormais au cœur des nouveaux processus de création de valeur car, en mode télétravail, nous sommes plus autonomes mais nous sommes également plus responsables.

Dans le nouveau monde du travail qui se construit sous nos yeux, la maitrise des usages numériques est indispensable pour tous ; ceci est vrai quel que soit le poste occupé ou le métier exercé.

Dans cette réorganisation du travail, les entreprises ont intérêt à asseoir leur management sur deux dimensions fondamentales : la bienveillance managériale et l’autonomie responsable des collaborateurs.

La bienveillance managériale consiste à ne laisser aucun collaborateur isolé et à tenir compte plus que jamais de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Il convient de renforcer : les solidarités, le sentiment d’appartenance, la confiance et la transparence. Faire cela en temps de crise n’est pas facile et peut nécessiter de se former.

L’autonomie responsable des collaborateurs passe par leur implication dans ce processus de changement ce qui renforce la culture d’entreprise et là aussi des formations peuvent s’avérer nécessaires. L’expérience montre que si les collaborateurs sont invités à faire preuve d’imagination ils développent des solutions innovantes et adaptées.

Cette véritable phase de transition que nous vivons montre à quel point il est important de mettre les valeurs et l’éthique au cœur du management. C’est une sorte de revanche du QE (quotient émotionnel) sur le QI (quotient intellectuel) car dans cette crise c’est le plus souvent l’intelligence émotionnelle qui a permis aux organisations de faire face aux difficultés avec moins de stress, davantage d’esprit d’équipe, le sens du service, la flexibilité et la créativité.

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